FREEBASS – It's a beautiful life

Chronique

 

Il y a de ces projets qui sur le papier font transpirer à grosses goûtes, des projets que n’ayant que les mots pour nous informer, nous essayons de conceptualiser et de visualiser avec les oreilles. Freebass était de ceux-là. Au-delà de la présence de Peter Hook, Andy Rourke et Gary Mounfield, respectivement bassiste de Joy Division / New Order, bassiste et bassite des Smiths de Stones Roses / Primal Scream, c’était surtout la perspective de voir naître un véritable groupe de pop exclusivement fondé sur des quatre cordes qui générait l’excitation.


Malheureusement à l’aurore de la sortie de leur premier album « It’s a beautiful life », l’encéphalogramme de l’excitation est retombé au plus bas. Il faut dire qu’alors qu’on s’attendait à de complexes architectures où auraient été exploitées toutes les ressources de l’instrument (même si on les imaginait mal avoir recours au slap), on se retrouve avec un étonnement banal album de pop mièvre ; la faute peut-être au chanteur Gary Briggs (de Haven) dont la voix semble vraiment interchangeable.


Manifestement déçu par le résultat et les velléités commerciales de Peter Hook, Andy Rourke aurait d’ores et déjà quitté le navire.

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

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