J'irai filmer chez vous : Birdy Hunt (jour 1)

Nos concerts

A peine le temps de révéler hier les finalistes du prix Ricard S.A. Live Music 2014 que notre équipée un peu sauvage, composée de trois rois mages mal rasés qui sentent la sueur, s’est mis en tête de filmer les 15 groupes en 15 jours. En trame de fond, un double objectif : vous livrer un carnet de route pour suivre nos aventures et celles des groupes que le trophée mettra quotidiennement à l’honneur avec une session live. Pour ouvrir le bal, direction Asnières à la rencontre des Birdy Hunt, pour une après-midi qui sent bon le feu de cheminée…

A tout seigneur tout honneur, commençons par les présentations avec un tour de piste des forces en présence dans la voiture. Il y a Adrien dit « le guide », programmateur des Ricard S.A. Live Sessions en charge de l’accompagnement des groupes, condamné à passer les deux prochaines semaines derrière un volant avec un GPS sur les genoux et des jumelles greffées sur le front. Il y a aussi Rod Maurice dit « le Hobbit », 1 mètre et 65cm monté sur ressort et prêt dégainer son objectif en toute situation (tempête, ouragan, typhon, etc) pour capter les sessions quotidiennes tournées avec les groupes sélectionnés. Et enfin votre modeste serviteur, dit « la boite noire », pour consigner en temps réel sur un carnet griffonné anecdotes et histoires improbables qui nous attendent – fatalement – au tournant.
Pour l’échauffement, tout débute hier à quelques kilomètres de Paris avec le groupe Birdy Hunt, pas vraiment un groupe de débutants puisqu’il s’est crée, entre Paris et Luxembourg, en 2007. Mieux que ça même, sur les scènes il s’est déjà fait un nom avec une pop – c’est la bio qui le dit – à mi-chemin entre « Coldplay et Two Door Cinema Club ». Pour prendre des forces avant la session, arrêt de rigueur au KFC du coin pour recharger les batteries (admirez l’ironie de la situation : notre équipe bouffe des ailes de poulet avant d’aller shooter des oiseaux, première blague qui tombe à plat mais rassurez-vous ce n’est que le début). Dégouté dès la première bouchée de Chicken Wings, on apprend qu’Adrien doit aussi « passer vite fait chez Truffaut pour acheter à manger à ses deux lapins qui vont rester tout seul tout le week-end », et que Rod a longuement hésité à s’acheter un chat à 1500 € (à ce prix là, fait-il le café en Wi-Fi ? Mystère). Bref. Voyez comme notre week-end s’annonce ROCK.

Et de fait, il va l’être. Les Birdy Hunt, plutôt habitués à jouer en électrique, nous ont préparé une version acoustique de leur morceau Maria, ici jouée façon dépouillée avec un piano au centre de la pièce. La pièce en question, où il fait à peu près 45°, c’est le salon de la maman du bassiste dont on apprend qu’il a récemment cramé après qu’une bûche ait brulé trop longtemps. Le comble de l’histoire, c’est que c’est le groupe qui a refait lui-même le salon car en plus d’être musiciens ils sont aussi… artisans. Ce qu’on oublie souvent de dire lorsqu’on parle des « artistes en développement », c’est que le do it yourself implique, euh, de tout faire soi-même. En plus de s’improviser si besoin décorateur d’intérieur, les Birdy Hunt ont aussi crée leur propre label, qui cache le besoin de maitriser leur destin. Et accessoirement, dixit le groupe, de « posséder une carte bleue gold pour impressionner leurs mamans ». Le temps d’échanger deux trois vannes avec le groupe, la session est déjà mise en boite. Notre Steven Spielberg de la musique indépendante semble content du résultat et le fait savoir en prononçant une série de mots incompréhensibles à base de WIZZZ RAAA BUUUUP KREEEEEL, à traduire en langue française par : « cette première session était top, moi être très content du résultat ! ». Pas mieux. Il est presque déjà 18H00, on est vendredi et alors que d’autres rentreraient volontiers chez eux pour une soirée chips, on sort la carte pour pointer la prochaine destination : Saint Malo à la rencontre de Olympia Fields. Serons-nous englouti par un tsunami venu des profondeurs, quel lieu le groupe aura-t-il choisi pour tourner la session, et Rod est-il vraiment un Hobbit tout droit sorti du Seigneur des Anneaux ? La réponse à toutes ces incroyables énigmes dès lundi…

 

À propos de l'auteur :
Bester

Fondateur et rédacteur en chef du site et magazine Gonzaï, Thomas (aka Bester) dirige également Jack, la plateforme musicale de Canal Plus. Il est l’un des membres historiques du jury du Prix Société Pernod Ricard France Live Music et écrit régulièrement sur le site pour dispenser des bons (et quelquefois mauvais) conseils aux groupes qui voudraient faire carrière.

Voir ses articles

En savoir plus sur Birdy Hunt :