Troisième jour de festival à La Rochelle et malheureusement l’apocalypse météorologique annoncée en début de semaine s’est vue confirmée. Au programme grosse pluie et surtout vents violents (plus de 90 km/h) qui ont conduit l’organisation des Francofolies à annuler les concerts prévus sur la scène de l’horloge (SFR Jeunes Talents) et surtout sur la grande scène. Sécurité avant tout mais la déception était grande hier du côté de l’organisation bien entendu mais aussi du côté des spectateurs venus en masse malgré les mauvaises conditions météo et qui attendaient pour certains depuis longtemps l’ouverture de l’accès à Saint Jean d’Acre pour assister aux concerts de François And The Atlas Mountains, Charlie Winston, Thomas Dutronc et Caravan Palace (Camille avait annulé dans la matinée, pour raisons personnelles). Déception aussi du côté des artistes mais voilà la vie nous rappelle parfois qu’on ne peut pas tout maitriser…
Barbara Carlotti
La première pensée qui traverse l’esprit quand on voit Barbara Carlotti sur scène : « mais quelle classe ». La belle présente son dernier album « L’amour, l’argent, le vent » paru en avril dernier. Un album classieux et soigné produit par le génial Benoit de Villeneuve. C’est devant un théâtre blindé, et sous les yeux de Rover que la belle Barbara entonne ses titres pleins de poésie. Voix suave et chaude, un set qui oscille entre mélancolie et pop dansante, la belle mène son concert de mains de maitre. Elle fera même participer le public. Sur le titre « Il danse », elle demandera à un garçon de monter sur scène pour se déhancher. Un jeune homme de 19 ans (en chaussette) se dévouera. En guise de récompense, il aura le droit à un mini-slow avec Barbara. De quoi rendre jaloux les hommes qui n’ont pas osé grimper.
Jeanne Cherhal chante Véronique Sanson
A la Coursive hier soir, ouverture des concerts avec Jeanne Cherhal, au piano, accompagnée de ses musiciens pour interpréter le premier album de Véronique Sanson, album mythique qui a fêté cette année ses 40 ans. Délicatesse et force mêlées, c’est un joli moment que l’artiste a partagé avec le public hier soir. Fin de concert saluée par un tonnerre d’applaudissements qui a justifié l’interprétation de deux titres en rappel, deux titres qui n’appartiennent pas à l’album « Amoureuse » mais qui font partie du répertoire de la grande Véronique Sanson : « Une nuit sur son épaule » et « Comme je l’imagine », beauté classique intemporelle.
Bastian Baker
Rares sont les artistes suisses qui arrivent jusqu’à nos oreilles. Sur la scène du grand théâtre, entre Jeanne Cherhal et les Crouners, Gérard Pont (le président des Francos) tient à présenter son coup de cœur absolu : Bastian Baker, 19 ans et déjà tout d’un grand ! Armé de sa guitare et devant une salle bondée, le garçon chantera trois titres. Il en faudra qu’un seul pour emballer le public ! A peine a-t-il fini le premier morceau que les spectateurs taperont des mains pour accompagner l’artiste. Il a quelque chose de Tom McRae dans la voix, une bonne bouille, et un sens de la mélodie qui font que l’on va forcément beaucoup entendre parler de lui dans les prochains mois. Merci Gérard pour la découverte !
Crouners avec Alexis HK, Anis, Tété, Rover et Thomas Dutronc
Toujours dans le cadre des créations originales que propose aussi le festival des Francofolies, en parallèle des concerts plus « classiques » , la soirée Crouners était très attendue (sold out).
Excellente surprise que de retrouver ces cinq artistes réunis autour d’un répertoire mêlant leurs propres morceaux interprétés en solo et de grands classiques des crooners qui les ont précédé. Parmi ces titres indémodables, « My way » de Sinatra par Rover, un excellent mashup de « La mer » de Trenet et de « Somewhere beyond the sea » de Sinatra interprété par le collectif en guise de dernier morceau, « Ne me quitte pas » de Jacques Brel par Anis… S’il fallait retenir un titre parmi tous ceux, excellents, entendus hier soir, ma préférence irait à « Love me, please love me » initialement interprété par Michel Polnareff mais repris de façon magistrale par Rover. Deuxième fois en une semaine que l’artiste me bluffe. (mon retour détaillé de la soirée à retrouver sur le blog des Francofolies)
Kap Bambino
Tout le site de Saint Jean d’Acre (espace pros compris) ayant été évacué et la scène de l’horloge rouge étant fermée, nombreux sont ceux qui ont gagné le Diane’s (Casino Barrière) pour finir la soirée. Là bas Kap Bambino faisait danser le public sur des sons électro. On a attendu patiemment le tour de Para One mais l’heure tournant, ne voyant toujours rien venir, nous avons décidé d’achever notre soirée là dessus. Retour par le bord de mer. Peut-on souhaiter meilleure fin de journée qu’une promenade nocturne au son du ressac ? Difficilement je crois…
Fin de cette troisième journée de festival à La Rochelle, qui laisse un petit goût amer en bouche mais reste une belle journée de concerts…
Crédit photo en Une : Clovis Gauzy
