La troisième et dernière soirée du festival Marsatac s’est offert encore une géniale entrée en matière avec le prodigieux duo de DJ parisien à têtes de chat : Tha Trickaz. Sur scène ils envoient fièrement, un bon gros son électro hip-hop ultra-vitaminé ! Le public de Marsatac hoche la tête au rythme de leurs MPC. C’est la deuxième bonne découverte du festival et c’est selon moi un groupe à suivre de prêt.
Un petit tour par la scène du Cabaret Aléatoire pour aller voir Nasser. Le très attendu groupe d’électro-rock Marseillais fait lui aussi dans le super efficace. Le trio enchaîne des titres tous aussi rock et puissants les uns que les autres. Nasser a ce qui manque cruellement à des groupes comme You! ou I am un chien : la batterie ! C’est ma troisième grosse révélation. Décidément, la soirée commence sous les meilleurs hospices !
Pourtant je dois déjà m’échapper pour assister au concert de Shaka Ponk. Je traîne les pieds. Je sais qu’il faut absolument les voir sur scène mais je n’ai jamais été très convaincu par les albums de ce groupe à la musicalité toute relative. Pourtant, si leurs albums sont rapidement insupportables, le live lui est super prenant. Ils ont beau êtres six sur scène, le sons est vraiment parfait. Leur musique donne la pèche et les gesticulations du chanteur ajoutent à l’univers surnaturel du groupe. Entre énergie animale et fureur mécanique, Shaka Ponk enthousiasme le public de la Cartonnerie.
Pour les avoir vu à Paris lors du festival Rock en Scène, je n’attendais pas beaucoup plus le concert de Success que celui de Shaka Ponk. Pourtant, nouvelle surprise : En plus d’être efficace et déluré sur scène, le quatuor rennais — on a peine à le croire tellement ils sont à l’aise avec l’anglais — s’est montré excellent dans tous les styles musicaux qu’ils brassent à la sauce Rock’n Roll.
“S.U.C.C.E.S.S”, est carrément un hymne hip-hop, scandé avec ferveur par MC Eleganz. C’est rock’n roll, c’est hip-hop, c’est enragé, c’est Success quoi !
La suite est moins flatteuse en revanche. Le duo Curry & Coco que j’attendais de voir avec impatience montre une image d’eux-mêmes assez décevante. Le concert qui commence avec dix minutes de balances, ne décolle jamais vraiment alors qu’au même moment Aeroplane sur la scène de la Cartonnerie et M.A.N.D.Y. sur celle de l’Esplanade me laissent une impression de vieille discothèque.
Et ce n’est pas Mr. Oizo, perché sur ses platines de vieille légende de la french-touch, présent ce soir pour vendre son film “Rubber” devant une salle de la Cartonnerie pleine à craquer, qui redistribuera les cartes.
Il faudra plutôt braver le froid glacial et le mistral qui souffle intensément sur l’Esplanade pour se réchauffer avec l’excellent mix de DJ Pfel. Le Dj/Scratcher membre de C2C, de Beat Torrent et il y a encore peu, de Beat Assailant manie les platine avec style et talent devant un poignée de connaisseurs ayant préférés ses mix hyper créatifs aux délires électroniques de Mr. Oizo.
Le festival s’achève donc pour moi sur cette bonne note. Rendez-vous très bientôt !
