Reformation de Soundgarden

De mes groupes cultes des années 90, de ceux qui accompagnaient mes années grunge, Soundgarden est de loin celui pour lequel je m’attendais le moins à une reformation. Je ne l’envisageais pas du tout tant cela me paraissait anachronique. Je n’y croyais pas et je n’en avais d’ailleurs pas tellement envie.

Je n’y croyais pas parce que je ne voyais pas comment Matt Cameron, dont le jeu caractéristique était un des fondements du groupe de Seattle, pourrait ne serait-ce que quitter Pearl Jam quelques mois pour retourner avec ses anciens camarades. Effectivement le batteur a prouvé ces dernières années combien il était devenu un membre à part entière de la bande à Eddie Vedder et on le voit mal redonner la priorité à Soundgarden.
Je n’avais pas tellement envie d’y croire parce que Chris Cornell, n’a cessé de me décevoir depuis la fin du groupe. Ses envolées forcées n’ont jamais permis à Audioslave de décoller et ses albums solos ont tout sauf brillé et ont même touché le fond avec « Scream » produit par Timbaland. J’en étais arrivé à me demander s’il n’allait pas finir par vouloir se lancer dans une carrière d’acteur (Largo Winch au choix).
On ne sait pas encore s’il s’agit d’une série de live ou si cette reformation débouchera (pour une fois sur) un album mais donc Soundgarden est de retour pour le meilleur et/ou pour le pire avec le line-up suivant :

Chris Cornell au chant
Kim Thayil à la guitare
Ben Shepherd à la basse
Matt Cameron à la batterie
À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

Voir ses articles