Top 2008 de Pitchfork et PopMatters

Comme tous les ans à la fin d’année, un grand vide musical apparaît, les salles de concerts se vident, les news se font rares, bref c’est la période des fêtes de fin d’année. Cette période est toujours un peu salutaire car elle permet souvent de faire le point sur une année musicale riche. Ainsi les bilans se succèdent un peu partout. Benoît a déjà écrit une synthèse intéressante ici et nous les bloggers de France avons déjà publié notre top la semaine dernière. Aujourd’hui je voulais juste attirer votre attention sur le classement de deux grosses machines américaines Pitchfork et PopMatters.

Le Top 10 de Pitchfork :
01 Fleet Foxes – Sun Giant EP/Fleet Foxes
02 Portishead – Third
03 No Age – Nouns
04 Cut Copy – In Ghost Colours
05 Deerhunter – Microcastle / Weird Era Cont.
06 TV On The Radio – Dear Science
07 Vampire Weekend – Vampire Weekend
08 M83 – Saturdays=Youth
09 Hercules and Love Affair – Hercules and Love Affair
10 DJ/rupture – Uproot

Le Top 10 de PopMatters :
01 Portishead – Third
02 Fleet Foxes – Sun Giant EP/Fleet Foxes
03 TV On The Radio – Dear Science
04 Erykah Badu – New Amerykah, Part One
05 The Bug – Skeng
06 Cut Copy – In Ghost Colours
07 Deerhunter – Microcastle / Weird Era Cont.
08 Lyl Wayne – Tha Carter III
09 Elbow – The Seldom Seen Kid
10 Los Campesinos! – Hold on Now, Youngster

Ainsi deux des plus gros webzines mondiaux ont 5 albums en commun dans leur top 10. Et il suffit de regarder le classement des autres pour en être convaincu, rarement les goûts auront été aussi uniformisés. Est-ce parce qu’il y avait cette année vraiment des disques qui se démarquaient incroyablement du lot (je ne le crois pas) ou est-ce parce que nous sommes de plus en plus influencés par les goûts des autres (moi le premier). Effectivement Internet, les webzines et les blogs donnent tellement d’informations que l’ont fini par ne plus écouter que ce qui surnage de la masse en donnant une forte priorité à ce qui semble émouvoir le monde entier et relayant nous même ces disques sur nos médias. Portishead, TV On The Radio, Fleet Foxes, Bon Iver, Cut Copy… autant de disques que l’on aura vu partout en décembre. Et pourtant, peut-on dire que le Cut Copy est universellement l’un des disques de 2008. Pourquoi autant de gens semblent s’être mis d’accord pour porter aux nus tel ou tel disque ? Sommes nous victimes de notre propre sphère auto-alimentée comme un serpent qui se mord la queue ?

À propos de l'auteur :
Benjamin

Cofondateur de Playlist Society (revue culturelle et maison d'édition), Benjamin est le responsable éditorial de Société Pernod Ricard France Live Music depuis 2008. En 2015, il a publié "Le renoncement de Howard Devoto", une bio-fiction, à la gloire du fondateur des Buzzcocks et de Magazine, qui retrace la genèse du mouvement punk en Angleterre.

Voir ses articles